les-coureurs-du-Glézy

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Ma première fois avec un lièvre !

Eh ! Non, non, ne vous méprenez pas, il ne s'agit pas d'un article traitant de zoophilie... Je parle bien de course à pied !

Voilà, je me suis rendu à Romans sur Isère pour participer à un 10 km, label FFA, histoire de tester la forme du moment. J'aime bien le 10 km plat où on part à une allure qu'on s'estime capable de garder pendant 10 bornes. Pour moi, c'est autour de 40', donc, facile à calculer : 4 min au kilo.

Ce matin, ça n'a pas bien commencé, je suis arrivé sur la ligne 10 min avant le départ, après le traditionnel échauffement, comme d'habitude... Sauf que c'est un rendez-vous réputé et 10 min avant le départ tout le monde est déjà placé et la route n'est pas très large. C'est là que je remarque des meneurs d'allure : "les lièvres".

Bref, le départ est donné et ça démarre en marchant sur une dizaine de secondes puis tout doucement, difficile de doubler sans bousculer, tant pis j'attends que ça se décante et me faufile quand je peux.

Finalement je me retrouve quand même au km1 en 4min avec le lièvre et ses lapereaux mais, trop de monde, les coureurs aux grandes oreilles se marchent dessus et ne veulent pas lâcher leur papa d'un cm. Du coup, je double et prends quelques secondes d'avance : ouf c'est plus aéré !

C'est ici que la fable animalière se poursuit...

A environ 1,5 km le troupeau devant moi se partage en 2, pourtant il n'y a qu'une course ! Les guépards réincarnés en moutons de Panurge tirent tout droit alors que d'autres prennent à gauche... Heureusement, à côté, une gazelle au sang froid crie : "A gauche, il y a une flèche : boucle 1 !". Merci madame, je suis le conseil qui s'avère judicieux.

Quelques secondes, voire minutes, après commence à débouler la meute des faméliques déroutés. Beaucoup, la bave au lèvre, pestent contre les organisateurs, plus tard quelques uns abandonnent la chasse sachant que leur objectif chrono ne serait pas réalisable avec ces quelques hectomètres supplémentaires.

Cela dit, ça ne m'a trop perturbé, j'avais juste un peu les boules pour eux. Quant à ma course, j'ai tenu l'allure jusqu'au km6 et là, c'est devenu dur. Evidemment le lièvre a repointé le bout de son nez, lissé ses moustaches et m'a dépassé avec sa petite famille, bien décimée je dois dire, il devait y avoir des chasseurs sur le parcours. A savoir, ce n'était pas un lièvre de l'année, il devait approcher la soixantaine mais, frais comme un gardon et il n'arrêtait pas de motiver sa petite troupe. Forcément, j'ai essayé de monter dans le train en me protégeant du vent, faut dire qu'il y en avait pas mal. Tant bien que mal, j'ai tenu les km7 et 8 : c'est reposant de se caler dans une allure et le lièvre, ça devait être un suisse, il passait pile à chaque fois. Malgré cela, faute de carottes peut-être, je passe le km9 en 36'05", le petit groupe quelques mètres devant moi, je m'accroche en mode "canard boiteux". Et là, le lagomorphe suisse et plus très jeune a commencé à se retourner et à m'encourager : "Allez, on lâche pas ! T'as fait le plus dur ! Allez on tire sur les bras ! Allez ça va rentrer !".

C'est ainsi que l'animal léger m'a tracté sur au moins 600 m, sans me lâcher  jusqu'à la ligne, finalement franchie, en plusieurs morceaux, mais  en 39'58'' !

Merci M. Lelièvre ! Euh pardon... M. Martinez.

 

Philippe



09/10/2016
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